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Mes voyages
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4 octobre 2004

JOUR 22 : LISBONNE (3)

JOUR 22 : SAMEDI 2 OCTOBRE : LISBONNE (3)

Je me réveille assez tard, vers 13h, tout comme
Margarida. Elle est vraiment désolée de ne pas pouvoir
être plus souvent avec moi. Elle me dit, non sans
humour, qu'elle réalise combien elle est une mauvaise
hôtesse. Je lui confirme qu'en effet rarement je
n'aurais été aussi mal accueilli, ça la fait bcp rire.
Nous passons en réalité pas mal de temps á discuter le
matin et le soir surtout, c'est extrêmement agréable
car non seulement Margarida est une fille très
intelligente, elle est très intéressante, mais en plus
elle a un son petit caractère et un fort sens de
l'humour. Je la laisse donc á ses traductions tandis
que je vais goûter á qque nouvelle pâtisserie
recouverte de sucre en poudre.

Je prends plaisir á prendre de nombreuses photos,
Lisbonne m'inspire. Ainsi, comme la veille, je me
balade sur la place Rossio, puis dansle quartier du
Chiado et dans les ruelles de Bairro Alto. Le temps
d'un café et d'une Haagen Dasz et bien vite l'heure de
retrouver Margarida au cinéma São Jorge arrive. Je
rejoins donc á nouveau la place Rossio et je remonte á
pieds l'Avenida da Liberdade jusqu'au cinéma.

Aujourdui est une grande journée pour le festival car
tous les films aurnt été présentés et le jury
désignera les gagnants. Le grand hall du São Jorge est
donc particulièrement bondée aujourd'hui et diverses
équipes de télévision interviewent á tour de bras
cinéastes et spectateurs. Une fois encore je choisis
d'aller voir la séance de court métrages, j'aime
particulièrement ce format de films et je n'ai pas
véritablement l'occasion d'en voir de façon régulière.

A la sortie de séance Margarida est particulièrement
irritée car on vient de lui faire comprendre que
finalement ni elle ni moi ne pourrions obtenir
d'invitation pour LA grande séance de 21h30 durant
laquelle les prix seront remis. Mais elle a décidé de
ne pas en rester lá : elle s'adresse á son responsable
et ami et lui dit très clairement sa façon de penser.
Elle lui dit avoir conscience de l'importance d'avoir
invité grand nombre de personnalités et de gens
influents mais qu'il faut aussi savoir remercier ceux
qui on passé des nuits blanches á bosser pour ce
festival et qui sont de plus plutôt mal payés. Son
coup de gueule s'avère être payant : elle revient á
moi tout fière me tendant une invitation.

Nous avons tous deux un petit creux, nous passons
rapidement au resto - snack voisin, le temps d'avaler
un sandwich á la viande et un café.

A 21h30 nous prenons place dans la grande salle du
cinéma. Nous ne sommes pas très bien placés : vers le
fond sur le côté. Tandis que les spectateurs prennent
peu á peu possession des lieux je repère un grand
gars, crâne rasé, teint mat, yeux noir, très
souriant... waoaw, une merveille ! Ha, j'ai totalement
oublié Kaila de te faire un rapport sur la bogossitude
ici ! En fait, d'après ce que j'ai pu observer
jusqu'ici (et tu sais combien je sais être
observateur) sincèrement l'indice de bogossitude n'est
pas très élevé... MAIS les gens sont tellement simles,
avenants, cools, conviviaux, bronzés... qu'au final on
a très vite l'impression que tout le monde est beau
ici. C'est très particulier et fort agréable  :-)

La séance de remise des prix est, comme toute remise
de prix, un peu longue et ennuyeuse. En plus c'est en
portugais alors vous pouvez aisément imaginer que
l'intérêt pour moi n'est pas trés élevé. Je m'amuse
donc á observer les gens dans la salle non climatisée
s'éventer avec les éventails en carton roses en forme
de raquette de ping-pong que chacun a  trouvé sur son
siége. C'est très amusant de voir ainsi ságiter autant
de petits points roses á travers l'immense hémcycle.
Je cherche aussi á retrouver du regard le garçon au
crâne rasé... sans succès.

Le long métrage qui a gagné le festival est français,
un film de Eugène Green qui s'appelle «Le monde
vivant». Le court métrage vainqueur est pour sa part
espagnol, le titre m'échappe mais la traduction de
celui-ci est á peu de choses près «Avec quoi je vais
me laver ?». Je n'ai vu ni l'un ni l'autre. Après la
remise des prix est projeté en avant-première au
Portugal «Supersize me», un docmentaire américain qui
fait le procès de Mc Donald's. Je l'ai vu il y a qques
mois á Paris... j'ai adoré ! Je suis donc très heureux
de le revoir.

Suite á la séance un cocktail de fin de festival est
offert aux invités, avec bar á whiskey á volonté. Pas
de chance, j'exècre cet alcool ! :-(  Je me rattrappe
avec un cocktail un peu étrange : mélange de Red Bull
et de mousseux. Margarida quant á elle s'accomode
parfaitement du Whiskey. J'apperçois á nouveau le
garçon au crâne rasé, il es décidemment sublime et
tellement souriant ! Margarida est tout á fait
d'accord, elle me promet de tenter de faire une
approche discrète en cours de soirée.

Je suis présenté á Maria, une espagnole rousse aux
yeux bleus, très dynamique et passionnante. Nous
parlons en anglais. Nous parlerons des heures durant
discutant de mille sujets. Lorsque je lui apprends que
ma prochaine destination est Valencia elle me donne
son numéro de téléphone car c'est justement lá qu'elle
habite. Nous réalisons que malheureusement elle n'y
sera pas encore retourné lorsque j'y serai. C'est
après un certain moment de discussion que je comprends
enfin que Maria est la réalisatrice du court métrage
qui a remporté le festival... pour le coup je me sens
un peu stupide (tous les invités ici présents sont
tout de même censés savoir qui elle est !), lol ! Son
court métrage sera projeté demain á 17h juste avant le
long métrage gagnant, elle m'encourage donc á venir á
la séance.

Le temps passe et les gens petit á petit s'en vont,
ceux qui restent sont pour la plupart dans un état
d'ivresse assez avancé. Mon beau gars au crâne rasé
est toujours lá, entouré d'amies, je n'ai de cesse de
l'observer. Au moment oú nous décidons de partir avec
Margarida justement ce garçon et quelques autres
personnes se préparent aussi á partir. Margarida tient
sa promesse d'approche en les saluant et échangeant
qques mots. Elle leur demande ce qu'ils comptent faire
maintenant car elle a un ami français qui aimerait
découvrir Lisbonne by night et qu'elle n'a pas le
courage de sortir ce soir.

Je fais donc connaissance avec le petit groupe, 2
filles, deux garçons, dont le très trés trés charmant
Hugo  :-)  Ils comptent aller boire qques bières dans
un troquet de la vieille ville et m'invitent ainsi á
les accompagner. Je suis très impressionné par le
niveau d'anglais qu'ont les jeunes portugais, c'est
assez systématique. De plus la plupart du temps ils
parlent aussi un peu français.

Nous passerons une longue nuit á boire de la bière
dans un café paumé et très typique. Hugo est de plus
en plus beau et il est extrêmement tactile... mais
très hétéro  :-(   Cla n'empêche qu'il reste très
intéressant, il est musicien, particulièrement
passionné par le jazz. Je n'oserai pas lui avouer que
je n'aime pas le jazz.

Nous parlons tous de la perception qu'on les Portugais
des autres pays d'Europe. La France, comme toujours,
est soit vue comme le pays de l'amour, du champagne et
du romantisme, soit comme un Etat peuplé d'ignorants
nombrilistes (ce n'est pas non plus une surprise, lol
!). Nous parlons aussi bcp du Brésil, les Brésiliens
ne sont pas très bien acceptés en général : ils sont
vu comme des opportunistes qui ne pensent qu'á faire
la fête, rustres et vulgaires. Il est vrai qu'il est
facile de reconnaitre les Brésiliens le soir dans les
cafés, juste á leur façon de s'amuser, de danser. Les
Portugais sont plus effacés, calmes. Ont a souvent
cette image d'Epinal du Portugal triste et pessimiste,
le Portugal du Fado. Et bien les Portugais eux-mêmes
se définissent ainsi, j'en suis très étonné. Moi qui
adore l'accent du portugais du Brésil, je réalise
qu'ici les gens en général ne l'aiment pas, ils
trouvent que «ça fait trop»... mais trop quoi ? Aucune
idée !

Nous restons ainsi á parler des heures durant, c'est
absolument passionnant. Nous échangeons nos
coordonnées puis ils me déposent chez Margarida. Je me
couche, il est 6h du matin.

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