JOUR 11 : MARDI 21 SEPTEMBRE : BUCAREST AVEC MARIANA ET MICO.

JOUR 11 : MARDI 21 SEPTEMBRE : BUCAREST AVEC MARIANA ET MICO.

Je me reveille vers 9h30. Razvan est a la maison, Il me prepare une omelette avec du bacon grille et du lait caille. Je commence a etre ecoeure de manger si lourd et si gras tous les matins, en plus je ne fais pas vraiment d'efforts physiques (a Paris je nage 2km tous les jours), je me sens grossir a vue d'oeil ! :-(

Mon but aujourd'hui est de me promener seul dans Bucarest, j'adore ma balader ainsi en solitaire. Mais Razvan me presse et me dit "quick, you MUST come with me to Mariana's place!". Quoi ??? Encore chez les parents de Mihaela? Non merci ! Mais au final on ne me laisse guere le choix.

Nous sautons dans la vieille Olcit et Razvan me depose en vitesse avant de repartir aussitot pour le travail. Je suis tres enerve qu'on m'ait ainsi force la main. C'est un peu le probleme lorsque l'on est accueilli chez des gens lors de vacances : je suis en quelque sorte soumis a ce qu'ils decident de me faire faire ! Mico est certes gentil mais tres balourd, il manque de tomber a chaque pas, il est toujours colle a moi comme un petit chien obeissant, j'ai vraiment envie de rester seul.

Mariana m'offre du lait caille qu'elle a fait elle-meme, en laissant tout simplement fermenter le lait que j'ai bu a veille. Je parle beaucoup de ce lait caille que l'on boit enormement en Roumanie, pour ceux qui ne connaissent pas ca a en gros le gout d'un yaourt nature non sucre, c'est excellent. Goutez : l'on en trouve dans n'importe quel supermarche en France ! Mico grave mes photos sur un CD afin que je puisse en envoyer depuis un cyber cafe.

Aujourd'hui Mariana a decide de nous accompagner pour la journee, c'est la totale ! Dans la rue elle se comporte avec moi comme une mere poule avec un jeune enfant. Si j'avance d'un centimetre sur un passage pieton elle m'attrappe par le bras pour eviter que je me fasse ecraser... en fait elle m'attrappe par le bras pour un oui et un non, ca en devient absolument insupportable et je trouve mille ruses pour echapper a son emprise : des lors que je vois sa main approcher de moi, je recule d'un pas ou je tourne sur moi meme comme si quelque chose avait attire mon attention ailleurs, je parviens ainsi a m'ecarter suffisament d'elle pour qu'elle ne parvienne pas a me toucher.

Je suis extremement enerve, je fais cependant mon possible pour que cela ne se voit pas. Mais Marianna le sent tout de meme et me demande si quelque chose ne va pas. J'ai vaguement mal au crane alors je pretexte une terrible migraine.

Nous visitons le marche local qui se trouve dans un batiment de beton sur lequel s'eleve une vaste coupole metallique rongee par l'oxydation. Ceaucescu avait fait construire toute une serie de marches ainsi identiques a travers toute la ville. Le marche est sympa, beaucoup de fruits et legumes ainsi que des vetements demodes ou des contrefacons.

Nous prenons le tram pour le centre ville. Je n'ai qu'une envie : fuir ! J'ai tellement envie de me ballader seul sans que personne soit colle a moi pour m'imposer telle ou telle visite. De par l'enervement et du fait du soleil qui tape vraiment fort, mon petit mal de tete finit au final par veritablement devenir la migraine que j'avais inventee, je ne peux meme plus supporter que l'on m'adresse la parole, quelle galere ! Nous passons dans une pharmacie prendre du paracetamol.

J'ai tres envie d'une jolie terrasse de cafe pour deguster un expresso en regardant les gens passer. Je propose donc a Mico et Mariana que nous nous arretions quelque part. Nous passons dans un merveilleux passage couvert dans lequel s'offre a nous la tentante terrasse d'un cafe egyptien... un pur bonheur ! Mais le cafe y est trop cher au gout de Mariana qui dit connaitre quelque chose de mieux. Ca ne fait qu'en rajouter a ma susceptibilite. Nous visitons un magnifique cafe ancien recouvert de boiseries et aux fenetres decorees de mille vitraux mais une fois encore ce n'est pas au gout de Mariana.

Elle me prend alors par le bras (grrrrrr!!!) pour me montrer au loin une espece de stand-snack sans interet aucun : la nous trouverons du cafe. L'on nous sert un cafe moyen dans des gobelets en plastique et il n'y a nulle part ou s'assoir. J'ai envie d'hurler. Certes le cafe coute 50 centimes de moins mais de toute facon c'est moi qui paye pour nous trois, je ne vois pas en quoi les fabuleuses terrasses que nous avons vu leur aurait pose probleme. Enfin je realise que mon cafe a ete sucre sans que j'en fasse la demande, je me retourne vers Mariana et lui lance d'un ton agace et glacial : "je suis INCAPABLE de boire ca, je DESTESTE!". Elle s'empresse alors de faire changer mon expresso. J'ai tres honte tout a coup de mon comportement alors je me radoucis et j'explique combien insupportable est ma migraine. Il est evident qu'il me faut faire un effort de courtoisie envers mes hotes qui prennent de leur temps pour s'occupper de moi, meme si je n'en demande pas tant... (bien au contraire ! lol !). 

Nous visitons par la suite un petit centre commercial qui propose tout un tas de produits artisanaux (vetements folkloriques, tableaux, icones... etc). Les autres etages sont reservees aux boutiques de vetements.

Vers 16h j'explique qu'il est imperatif que je releve mon courrier electronique et que cela me prendra beaucoup de temps, je pourrai ainsi en realite "congedier" mes hotes. J'aimerais trouver un cyber cafe un tant soit peu moderne, nous nous presentons donc au Hilton. Un Monsieur tres comme il faut m'explique dans un francais parfait que j'ai en effet possibilite de me rendre dans le centre d'affaires de l'hotel et que la connection me coutera 12 euro de l'heure. Au vu du tarif exorbitant propose je prefere me contenter d'un PC moyen. Nous trouvons un cyber cafe un peu plus loin, Mariana et Mico me laissent enfin seul.

Le cyber se situe dans une petite bibliotheque / mediatheque un peu vieillotte, pour y acceder il faut traverser une cour ancienne de belle facture, tres agreable, dans laquelle se trouve une terrasse de cafe. il y a de la musique, beaucoup de jeunes et d'etrangers, c'est extremement agreable.

Je tente de telecharger les photos que Mico a grave sur le CD mais a ma grande surprise le PC ne les trouve pas, et bien evidement l'antique ordinateur n'est pas capable non plus de lire les photos directement depuis mon appareil. Je pense que j'attendrai d'etre au Portugal pour de nouveau envoyer quelques photos de ce voyage.

Je ne vois pas le temps passer, bien que visiblement la nuit soit tombee. A 21h30 Mihaela m'appelle pour s'assurer que tout va bien. Elle m'encourage a prendre un taxi pour rentrer plus rapidement, elle et Razvan ont prepare desspecialites pour le diner. J'arrette donc une Dacia jaune et j'indique au chauffeur "Spitalul Pantelimon". La course me coutera quelques 80 000 lei, soit 2 euro.

Je n'ai pratiquement rien mange de la journee suite au lourd petit dejeuner auquel j'ai eu droit le matin, a present je meurs de faim. Mihaela a prepare un succulent bouillon de poule tandis que Razvan a cuisine du poulet bouilli servi avec des pommes de terre au four et du fromage aigre fondu... un regal !

Nous regardons la tele et discutons longuement de choses et d'autres. J'explique a Mihaela combien ma migraine m'avait diminue aujourd'hui (facon detournee de m'excuser d'avoir ete plutot desagreable aujourd'hui avec sa mere et son frere). Mihaela me dit alors :"au fait demain n'hesite pas a appeler mon frere plus tot encore pour visiter la ville". Noooooon ! Horreur... hors de question, il me faudra inventer une excuse, pour sur ! Elle me propose aussi de me retrouver demain vers 20h en ville afin que nous allions voir ce fameux bar gay dont nous a parle Radu, celui qui est situe au niveau de la discotheque "Queens". Voila une proposition autrement plus allechante  ;-)

Je m'endors vers 1h30.