JOUR 3 : ROME

JOUR 3 : LUNDI 13 SEPTEMBRE 2004 : ROME

Nous nous levons vers 13h, une belle journée s'annonce. Aujourd'hui Kaila a rendez-vous avec Francesco, un ami italien dont elle a fait la connaissance lors de son premier voyage à Rome en mai dernier. Nous convenons donc de nous séparer pour la journée et de nous retrouver à 21h30 au pied de la fontaine centrale de la Piazza Navona.

Je n'ai pas de programme précis en tete, j'ai simplement envie de me promener sans but en me laissant pénétrer par l'atmosphère des ruelles et des places de la Ville Eternelle. Je commence par partir à la recherche d'une patisserie afin de retrouver ce gateau que j'avais choisi par hasard le premier jour à Rome et qui m'avait tant agréablement surpris : il s'agit d'une sorte de pate brisée enroulant un coeur noir à la fois ferme, farineux et un rien humide, avec un doux parfum de rhum. Je conviens du fait que m'a description n'est pas très éclairante... peu importe ;-)

Je finis par trouver un marchand ambulant qui vend diverses sucreries aux touristes et qui propose entre autres des rouleaux qui ne sont pas sans me faire penser à la patisserie que je recherche. Ma déception sera grande : il me faut briser une croute dure et cassante qui protège une chaire écoeurante et trop sucrée, il s'agit en fait d'un espèce de Figolu géant en bien moins bon et peu digeste.

Le temps d'avaler mon monstrueux Figolu me voilà dèjà sur la place Saint Pierre. J'estime que je devrais visiter la basilique, je me dirige donc vers l'entrée. Avant de parvenir à l'église il faut se présenter sur le coté, au niveau des colonades qui encerclent la très Sainte place. Là des portails (détecteurs de méteaux) ont été installés, aucun objet contendant n'est autorisé. Après avoir déposé mon sac et vidé mez poches je déclanche toujours l'alarme du portail, une femme policier m'impose alors une fouille corporelle (évidemment je n'ai pas eu droit au charmant carabinier du portail d'à coté). Ma boucle de ceinture étant seule fautive je suis autorisé à poursuivre l'aventure. Mais un peu plus loin, au pied de l'édifice religieux, un autre type de vigiles filtre les visiteurs : il est de bon ton de se présenter correctement vetu afin de ne point offenser les lieux. Mon débardeur est une insulte à la bienséance... je ne visiterai pas la Basilque Saint Pierre cette fois-ci ! L

Peu importe, il y a mille choses à voir à Rome, je poursuis ma promenade. Je m'enfonce dans des quartiers inconnus composés de mille ruelles extraordinaires qui donnent sur diverses églises et moultes fontaines. Je m'amuse à prendre quelques photos, je m'arrete dans quelques cafés pour savourer le fabuleux espresso italien, je fais les boutiques, le temps passe terriblement vite.

Kaila m'a conseillé d'aller visiter le Forum (Foro Imperiale), je me dirige donc petit à petit vers le colisée. Je m'arrete en chemin sur une très agréable terrase pour boire un double expresso, j'en profite pour écrire deux cartes postales à Dadou (il est le seul à recevoir des cartes de moi durant ce voyage pour la simple raison qu'il les collectionne).

Il est 18h lorsque j'arrive enfin au forum mais il s'agit de l'heure précise de la fermeture des lieux, voilà qui est un peu frustrant. Peu importe, je grimpe par un chemin qui contourne les ruines et j'accède à une petite église, très jolie. Ensuite je me balade un peu au hasard un peu plus loin, en essayant de retrouver le centre de la ville. Ou que l'on soit à Rome s'offre à vous d'imposantes batisses, d'étonnants monuments ou d'antiques ruines... ce n'est que du bonheur. Le soleil décline, une lumière orange enflamme la ville.

A 21h30 Kaila et moi nous retrouvons sur la Piazza Navona. Il y a comme à l'accoutumée beaucoup d'animation. Nous décidons de nous restaurer, nous voulions déjà la veille gouter aux pizze d'un restaurant que Kaila avait déniché lors de son dernier voyage mais nous nous étions présentés au moment de la fermeture. Nous choisissons une pizza aux crevettes ainsi que des ravioli sauce Cognac... un délice !

Après le restaurant, et malgré le fait que je suis totalement repus, je m'impose un arret dans une des nombreuses gelateria du quartier... les glaces italiennes sont extraordinaires et les parfums infinis. Nous nous arretons sur le Campo dei Fiori, une grande place rectangulaire très vivante, toujours envahie de monde. Nous sommes très surpris par le fait que Rome puisse etre aussi vivante un lundi soir. Une fois ma gigantesque glace avalée nous marchons lentement vers le quartier dans lequel nous étions arrivé un peu tard la veille, après la fermeture des bars. Ce quartier, situé sur l'autre rive du Tibre, s'appelle Trastavere. Les ruelles y sont encore plus étroites qu'ailleurs dans Rome, l'on se croirait dans un village. Tout au long des principales rues s'offrent de chaleureuses terrasses de bars et de restaurants locaux. Nous nous installons en terrasse d'un café qui diffuse une bonne musique et observons les promeneurs nocturnes, la « beaugossitude » est évidemment toujours au rendez-vous ;-) Nous sommes très bien, en T-shirt, il fait bon et l'ambiance du quartier est fantastique.

Vers 1h30 nous décidons de rentrer à l'hotel. Nous pensions rentrer en bus de nuit mais je propose à Kaila de rentrer à pied : c'est notre dernier soir et il serait dommage de ne pas profiter une fois encore de Roma di notte. Nous passons donc à nouveau par le centre historique et prenons de très belles photos de nuit : villa Farnese, Campo dei Fiori, Piazza Navona, Castello San Angelo, Vatican. Là nous rencontrons un couple franco-italien : une jeune parisienne a rejoint à Rome son nouvel amant, un Sicilien rencontré lors de récentes vacances. Nous sympathisons et marchons un peu ensemble.

De retour à notre hotel nous nous couchons, il est environ 3h.

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