JOUR 5 : LAC DE COME

JOUR 5 : MERCREDI 15 SEPTEMBRE : LAC DE COME

Vers midi c'est Fly qui me réveille en prenant soin de bien me nettoyer tout le
visage avec sa langue. Andrea m'explique qu'il doit aller chez le médecin, il
ne sera pas long. Je prends ma douche jusqu'à son retour. Nous partons ensuite
pour Gravedona chez ses parents, sur l'autre rive du lac. Nous découvrons un
paysage de toute beauté : le lac longiligne s'étend à perte de vue, encaissé
entre de hautes montagnes au sommet desquelles se déchirent des rubans de
nuages. La région n'a plus rien à voir avec celle de Rome : ici il n'y a
absolument plus rien de méditerranéen, aussi bien de par le climat que par le
style architectural. Nous sommes dans les Alpes. Il y a certes quelques
palmiers mais ils ont été importés, seul le physique des gens nous rappelle que
nous sommes en Italie. En dehors de ces détails l'on pourrait se croire en
Autriche ou en Suisse... nous sommes justement à 40km seulement du canton
helvétique du Tessin.

La maison des parents d'Andrea est spacieuse et bien placée : elle domine le
lac, la vue y est absolument saisissante. Nous prenons quelques photos depuis
la terrasse. Je suis touché par le fait que les parents d'Andrea me
reconnaissent et ne m'aient pas oublié après toutes ces années. Nous faisons la
connaissance d'Angelica, la fille d'Andrea. Elle est vraiment très mignonne et
pas sauvage pour un sou, elle ressemble beaucoup à son père. Elle est de plus
vive et très caline, nous tombons tout de suite sous le charme. Arrive aussi la
jeune soeur d'Andrea, trés belle, blonde aux yeux bleus. A 22 ans elle a déjà un
fils de 6 ans, tout mimi lui aussi. Nous déjeunons, il s'agit de notre premier
vrai repas depuis longtemps, c'est très agréable. Je n'ai pas forcément très
faim mais je me resserts en salade, viande blanche panée et divers fromages
locaux.

Aprés le repas Andrea doit régler quelques documents administratifs suite à son
arret maladie. Après quoi nous ramenons Angelica à sa mère. Elle habite une
très jolie maison à proximité, de type chalet. Lara est une fille très belle,
avec beaucoup de caractère, elle est issue d'une famille très aisée. En
repartant Andrea a les larmes aux yeux, il ne parvient toujours pas à accepter
de devoir ainsi se séparer de sa fille, de ne pas pouvoir vivre avec elle comme
auparavant.

 Nous allons ensuits prendre qqch à boire au bord du lac. Andrea choisi un
cappuccino, Kaila préfère prendre un chocolat épais avec crème chantilly,
j'opte pour ma part pour un affogato (une boule de glace « fior di latte » dans
un expresso). Nous sommes sur une terrasse sur le bord du lac, c'est un moment
de détente très agréable. Il y a un petit port à proximité ainsi qu'une
fontaine, une promenade pavée et de nombreuses boutique. Il y a 10 jours encore
les lieux étaient remplis de bruit, musique et touristes allemands. La saison
touristique est bel et bien terminée.

Le temps, qui pourtant était redevenu agréable, tourne tout à coup à l'orage, la
pluie menace. Le ciel devient lourd, de gros nuages sombres s'accrochent aux
montagnes, la luminosité est ensorcelante. C'est du grand spectacle. Nous
rentrons donc vite chez Andrea ou je peux écrire un peu alors que les autres se
reposent ou vaquent à diverses occupations.
Andrea est depuis quelques temps policier, il nous montre ses tenues et ses
armes. Il fait partie d'un corps nouveau dit régional, un de ses roles est de
débusquer les contrebandiers qui pratiquent le braconnage d'animaux sauvages.
Nous prenons plusieurs photos d'Andrea en tenue.

La nuit tombe, il fait à présent froid, nous nous habillons pour la première
fois avec des manches lomgues depuis le début de notre voyage. Vers 20h30 nous
partons manger une pizza dans un bar resto très sympa près du lac ou des écrans
géants transmettent en direct divers matches de foot. Il y a beaucoup de monde.
Les pizze sont gigantesques et extraordinairement bonnes. En revanche j'ai bien
peur d'avoir attrappé le virus d'Andrea : j'ai très mal au crane et  je commence
à me sentir faible.

Nous passons prendre une glace dans un glacier tout proche et nous rentrons.
J'ai été trop gourmand -comme à l'accoutumée- ma glace était gigantesque et
écoeurante... après la pizza c'en est trop pour mon estomac, j'ai la nausée. Je
prends une aspirine pour mon crane, Andrea et Kaila se couchent vers 23h, pour
ma part je me mets au lit à minuit.