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Mes voyages
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11 octobre 2004

JOUR 28 : DERNIER JOUR A VALENCIA

JOUR 28 : VENDREDI 8 OCTOBRE : DERNIER JOUR A VALENCIA
 
Sans vraiment m'expliquer pourquoi je me réveille relativement tôt aujourd'hui, il doit être 9h et les garçons dorment toujours. Je prends une douche, je sors discrétement et j'entreprends une balade dans le vieux Valencia. La ville n'a certes pas le cachet de Lisbonne mais elle n'est pas sans charme et le temps, absolument magnifique, me donne un moral extraordinaire. Je passe aussi au cyber afin de relevé mes courriels. J'ai reçu des nouvelles du mystérieux correspondant "malgache" mais il ne me donne pas beaucoup d'indices supplémentaires... je reste dans le flou le plus total quant à son identité.
 
Vers 13h Juan-Carlos me rejoint au cyber café, il doit entreprendre certaines recherches sur internet. Nous rejoignons ensuite Cédric qui commence à préparer une forme improvisée de paëlla. Juan doit bientôt repartir : il travaille bénévolement deux fois par semaine pour une association qui diffuse des films et organise des débats, il doit justement transporter du matériel pour le visionage de ce soir.
 
Cédric me propose de me faire visiter qques parties de la vieille ville que je ne connais pas encore : nous passons une petite place ronde couverte très typique sur laquelle ne se vendent que des articles de mercerie, nous tentons de visiter les arènes mais elles ne sont pas ouvertes au public en-dehors des jours de festivité. Nous empruntons ensuite des rues un peu au hasard, nous marchons bcp dans des quartiers connus ni de Cédric ni de moi. Nous discutons de diverses choses, Cédric doute de sa capacité -voire même de sa volonté- de rester habiter à Valencia. Paris lui manque déjà. Je comprends que quitter Paris n'est pas chose aisée, ou il faut véritablement choisir une destination qui nous emballe tout particulièrement.
 
L'après midi avance vite au gré de notre promenade sous le soleil de plomb, nous finissons par souffrir d'une intense fatigue. Nous rentrons donc à l'appartement en début de soirée où nous discutons encore longuement en buvant un verre. Cédric me dit être véritablement très heureux de ma visite et il est très frustré de me savoir déjà partir demain.
 
Vers 21h j'accompagne Cédric un bout de chemin vers son cours d'espagnol puis je retourne au cyber. Nous nous retrouvons à 22h30 en bas de l'appartement. Cédric et moi sommes très embêtés car nous avions proposé (par politesse) à Giovanni (vous vous souvenez : le prof de latin plutôt ennuyeux) de passer la soirée avec nous puisqu'il y a un feu d'artifice ce soir. Nous hésitons : allons-nous "oublier" de l'appeler ? Mais ce ne serait pas correct et Juan pourrait se vexer que nous traitions de la sorte son ami. Cédric l'appelle donc, nous lui donnons rendez vous vers 23h à l'appartement.
 
A l'heure convenue Giovanni fait son apparition, nous restons un peu discuter dans le salon. Vers 23h30 je propose que nous nous dirigions vers le feu d'artifice, j'ai peur qu'il y ait vraiment beaucoup de monde. Ce soir il fait particulièrement doux et les rues sont très vivantes, cela me plonge dans un certain état d'euphorie. Comment diable peut-on être au mois d'octobre ? C'est tout simpement magique !
 
Nous nous approchons donc de l'aire de tir du feu d'artifice, je m'étonne du fait qu'il y a finalement assez peu de monde pour un tel évènement. Il s'agit d'une fête assez importante à Valencia : l'on commémore la date à laquelle les chrétiens ont libéré la ville des arabes. Du coup le jour est même férié.
Giovanni nous explique le "fonctionnement" du tir du feu d'artifice : pour commencer trois "coups" seront tirés pour annoncer le feu. Ensuite, tout au long du spectacle, il est important, selon lui, que le rythme des tirs soit harmonieux et corresponde avec le son. Je me prépare donc à voir un spectacle son et lumière : feux d'artifice sur fond musical.
 
A minuit précise une bête et simple fusée est lancée vers l'obscurité du ciel et tout à coup... "BOOM!!!!!!!" elle éclate avec fracas et résonne dans toute la ville. C'est absolument terrible : la déflagration a été si forte que toutes les vitres des immeubles alentours ont tremblé, par réflexe j'ai bouché mes oreilles et je retrouve Cédric accroupi à terre, recroquevillé sur lui même les doigts dans les oreilles, complétement effrayé. En fait il a une peur panique des pétards et il ne s'attendait pas à un bruit aussi fort. Moi non plus du reste, je ne pensais qu'une fusée puisse faire un tel vacarme !
 
 5 minutes plus tard une fusée identique est lancée, cette fois nous sommes préparés : nous fermons les yeux sans même le vouloir et nous nous bouchons les oreilles. "BOOM!!!!!!!!". Après la troisième fusée le spectacle peut commencer : sans encore le savoir nous allons vivre le feu d'artifice le plus impressionnant qu'il nous ait été donné de voir, non pas par sa beauté mais à cause du son : le rythme dont parlait Giovanni est celui des extraordinaires déflagrations qui vont se succéder. Cédric me lance en hurlant pour tenter de couvrir le bruit : "ce n'est pas possible, je ne peux pas rester !". Mais il restera. Jamais je n'ai autant eu mal aux oreilles, jamais je n'aurai ainsi regardé un spectacle pyrotechnique en gardant les oreilles bouchées, jamais je n'aurais autant ressenti vibrer dans mon corps de telles déflagrations. C'est indescriptible, j'ai conscience que mes mots et mes tentatives d'explication restent très en deça de ce que nous avons vécu.
Le bouquet final m'a particulièrement impressionné : j'ai à présent une idée précise de ce que peut être une explosion atomique !!! Des dizaines de fusées blanches, à l'exposion et déflagration plus intenses encore (je ne pensais pas cela possible) ont explosé en masse dans un espace restreint : la lumière blanche provoquée était si forte, intense, éblouissante, que le flash ainsi provoqué m'a littéralement aveuglé ! J'ai véritablement, physiquement, eu mal à la rétine et j'ai du tourner la tête. Le niveau sonore est pour sa part tout à fait inconcevable, il faut le vivre pour comprendre. Inutile de vous préciser que je suis sorti de là avec une terrible migraine ! Nous avons vraiment été très impressionnés.
 
Giovanni m'explique que je dois absolument revenir en mars pour la plus grande fête de la ville de Valencia : tous les jours à un moment de l'après midi est organisé un spectacle sonore uniquement fait de telles explosions. Il m'affirme que ce que nous venons d'entendre n'est absolument rien en comparaison avec l'extraordinaire explosion de 20 minutes du mois de mars. Une explosion de 20 minutes ???!!! Ca doit être véritablement une expérience traumatisante. Cédric se tourne vers moi : "ha non Kristof, ne compte pas sur moi !!!". Nous rions.
 
Puisque minuit est passé c'est aujourd'hui l'anniversaire de Giovanni, il fête sa 39ème année. Il décide donc de fêter la chose en nous invitant dans un bar du centre ville goûter à LA spécialité de Valencia : l' "Aigua de Valencia" : une espèce de jus d'orange mélangé avec de la vodka, du champagne et je ne sais quoi. Un vrai bonheur... un véritable piège ! Nous prenons un pichet d'un litre puis un autre d'un demi litre. Ca se boit comme du jus de fruit, ça a de toute façon un fantastique goût d'orange fraîchement pressée et merveilleusement sucrée. Nous dégustons l'exquis breuvage en racontabt tout un tas de bêtises, l'humour de Giovanni est fantastique, nous regrettons d'avoir ainsi hésité à l'inviter à se joindre à nous ce soir. Il ne faut jamais juger quiconque trop vite ! Bientôt Juan nous rejoint, il en a infin terminé avec son travail bénévole.
 
Nous sommes dans un état très second lorsque nous quittons le bar. Giovanni nous dépose en voiture à la boîte dans laquelle nous avions été deux nuits auparavant tandis que Juan-carlos, malgré notre insistance pour qu'il nous accompagne, rentre se coucher.
 
Ce soir il y a beaucoup de monde en boîte, c'est très sympa. Nous danserons toute la nuit. Il me faut cependant fuir un blondinet au visage ravagé par des cicatrices de varicelle qui a décidé de s'enticher de moi... un bonheur !  :-(
 
A 7h la boîte ferme, Cédric et moi nous asseyons dans la rue, le jour se lève, il fait 21 degrés !!! Une fille, magnifique, cheveux bouclés, teint mat, yeux verts, mais absolument ivre ou droguée, vient s'assoir sur les genoux de Cédric et tente de l'embrasser. A hurler de rire. Elle est accompagnée d'un gars cool mais tout autant éméché. Ils décident de passer la matinée avec nous... oups ! Nous les laissons donc avancer dans la rue et fuyons tout à coup dans une ruelle perpendiculaire.
 
Nous nous promenons dans le quartier, épuisés mais heureux... nous sommes tellement bien ! Nous recherchons une boulangerie ouverte. L'une d'entre elle ouvre justement à 8h. Pour 2 euro nous achetons 4 ou 5 vienoiseries et nous nous asseyons sur une place, dévorant nos gateaux, discutant, regrettant déjà mon départ, regardant la ville s'éveiller.
 
Nous rentrons ensuite à l'appartement. Il me faut dormir un peu, vraiment ! Je règle mon réveil pour 12h... car à 14h30 je dois être à la gare routière !  :-(  Je m'endors vers 9h.
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